La fleur est un art
Rencontre avec une amoureuse des fleurs
« Mon travail est le fruit d’une passion pour les fleurs que je nourrie depuis l’âge de 5 ans, et l’image des valeurs que je véhicule.
J’ai depuis toujours un lien fort avec la nature. Petite, j’ai eu la chance de grandir à la campagne avec un immense jardin, me permettant ainsi de découvrir à chaque saison, les merveilles de la nature dès que je sortais de chez moi.
Chaque week-end, Je confectionnais des bouquets avec ma grand-mère en cueillant des fleurs dans les bois environnants. Ce rapport privilégié à la nature ne m’a jamais quitté.
Je suis devenue fleuriste, mais ce métier se heurte à un paradoxe important : On travaille avec les fleurs, au contact de la nature et c’est bien joli mais la réalité environnementale de ce métier n’est pas belle à voir ! La grande majorité des fleurs qui sont vendues en France sont importées et viennent de très loin : Équateur, Chine, Amérique du Sud, Afrique…
Leur production nécessite des quantités astronomiques d’eau et de pesticides, et elles ont une durée de vie plus courte. De plus, la saisonnalité n’est pas ou très peu respectée, ce qui implique des fleurs cultivées sous serres chauffées avec des lumières artificielles.
De grandes quantités de déchets sont ainsi jetées à la poubelle et malheureusement rarement triés ou recyclés : des déchets végétaux, et une grande quantité de poches plastiques dans lesquelles elles sont emballées !
Au total, le bilan : empreinte carbone, déchets plastiques, pesticides, énergie nécessaire à la culture des fleurs hors saison fait froid dans le dos !
Aussi, cela va complètement à l’encontre de mes valeurs, et se heurter à ce paradoxe au quotidien, n’était pas envisageable pour moi.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de travailler avec les fleurs séchées et ce, pour plusieurs raisons : elles ont une durée de vie longue contrairement aux fleurs fraîches qui ne sont qu’éphémères ; Les fleurs que j’utilise viennent majoritairement de France, et sinon, des Pays Bas, d’Espagne ou d’Italie et de la glane à laquelle je tiens beaucoup. Je glane dans la région : Pays Voironnais, Vallée du Grésivaudan, Drôme… Je ramasse des fleurs et des graminées directement issus de la nature (forêt, lisière de champs …) ces végétaux sont donc exempts de pesticides.
Mon objectif est de faire partie du collectif de la fleur française : un label avec de belles valeurs qui privilégie les circuits courts, les pépiniéristes, horticulteurs, producteurs français engagés dans une démarche écoresponsable et de qualité reconnue.
Concernant les déchets avec les fleurs séchées, ils sont quasi nuls. Je confectionne mes bouquets, couronnes et ensuite, je réutilise toutes mes chutes de fleurs séchées car avec, je peux créer : broderie florale, bijoux, tableaux végétaux, cloches de fleurs, fioles … Les tiges restantes non exploitées finissent au compost !
On a ainsi un produit local utilisé dans sa quasi-totalité, et dont les déchets restants vont servir à nourrir la terre.
Cette démarche se poursuit jusqu’à dans l’utilisation d’emballage en kraft et papier de soie. Pas d’utilisation de cellophane, donc pas de polluants plastiques.
En somme, j’essaie jour après jour de tendre vers une démarche toujours plus écoresponsable, en faisant de petits gestes quotidien pour la planète à mon échelle. Cette démarche me permet à la fois d’être en accord avec mes valeurs mais également de véhiculer, à travers cette identité, un message fort en échangeant avec les personnes que je rencontre sur le sujet. Ce partage permet d’éveiller les consciences à une consommation et un mode de vie plus sain. »
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